samedi 5 février 2011

de nouveau seul

ben ouais,
comme du temps de l'atelier, de sa solitude à former des toiles qui s'empilaient là, à l'abri des regards, pour un jour devoir choisir lesquelles seraient montrées, exhibées, critiquées, admirées, parfois.
Non.
Souvent.
Mais sans discussion possible.
Ma difficulté à perforer les flatteries peut-être. Dire à quelqu'un que ses "c'est bô", tu n'en as rien à foutre, prouve-le : achète et tais-toi, ça vexe toujours un peu puisque très souvent, c'est très exactement ce que recherchent ces personnes pour elles-mêmes, pour se croire en existence.
Bon, ie te dis pas que des fois, t'as pas envie de te tirer la minette à miaous, et ce, malgré une éthique de la fidélité ronde comme une auréole de St Antoine.

J'ai beaucoup copié les peintres. Picasso, bien sûr. Ses tableaux, ces sommes de culture, cette énergie qu'il sut mettre tout au long de sa vie, m'impressionnaient. C'était un Maître pour moi : j'avais cette croyance, cette foi pourrait-on dire, qu'il possédait une Perle pour tout cela.
Il n'était pas le seul.




Je n'ai jamais voulu croire à cette idée très répandue d'un Don qui serait donné à la naissance, comme un enfant élu, béni des Dieux.
Par exemple, je suis très convaincu de cette théorie qui dit que les enfants, cessant de dessiner vers 6, 7 ans pour se consacrer aux activités plus calculatrices que les scientifiques situent à gauche pour les droitiers, lorsque reprenant ce chemin, ils s'y relancent là où ils s'étaient arrêtés.
Et je confirme par expérience puisque une fois à l'intérieur d'une école des Beaux-Arts de Nancy pour ne pas la citer, j'arrachais très rapidement de longs gémissements plaintifs de la part de notre cher professeur de dessin académique, Mr Gérard Thon, pour ne pas le nommer, qui prônait assez justement la règle, le fil à plomb et le crayon with pouce coulissant et langue bien pendue.
Je crois que je me souviendrais toujours de cette fois, sLv, où il courrait dans tout le bâtiment parce qu'il avait fallut sortir l'étudiant trop musé à l'éthylique sur une civière : " tu rends compte ! C'est la première fois que j'ai un élève qui sort de mon cours les pieds devant !"
Bref. C'était d'autant plus dur pour moi que je n'en voyais pas plus l'utilité qu'un dessinphoto de Jean Le Gac.
M'enfin, au bout de trois ans fastidieux sur ce terrain-là, des déclics ont commencés à se produire.
Et là !
Et là !
Ben, pas grand chose sauf que les projets cursus design que je faisais y gagnaient incontestablement en séduction, sans contester les apports certains de cette "contrainte" dans leurs cheminements.

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